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Après avoir fait trois albums sous son nom, où le piano acoustique était l'acteur principal, Dominique Fillon a souhaité, avec cette formation en quintet, composer une musique sans a priori, sans avoir aucune ligne directrice, aucun concept précis. Après plusieurs semaines d'écriture, il en est ressorti une douzaine de titres où les claviers électriques, les synthés et le piano se mélangeaient dans des styles musicaux divers. Dominique Fillon réalise alors que le point commun entre tous ces titres s'inspire de toute la musique de son adolescence comme Frank Zappa et Ahmad Jamal et de la pop anglaise des années 60, 70 et 80 avec en tête de file, Pink Floyd, Elton John, Police.

Libre évocation de l'histoire de Cendrillon, cet album de jazz vocal est majoritairement constitué de compositions personnelles. Si le célèbre conte sert de fil conducteur, la musique, hardie et rutilante, s'en échappe au gré de l'inspiration : les mélodies s'envolent et les accords ont l'éclat du carrosse de Cendrillon. De belles oeuvres sur papier de l'artiste peintre Eska Kayser accompagnent les textes du livret. Philomène Irawaddy crée un univers onirique envoûtant auquel les musiciens insufflent leur magie.

Depuis plus de deux décennies, la créativité illimitée, la virtuosité sans effort et le swing dynamique de Chris Potter ont séduit les critiques, les musiciens et les fans, qui le citent comme l'un des plus influents saxophonistes et improvisateurs inventif du monde moderne. Cet album est immédiat et édifiant, enraciné dans un sens aigu du groove et une improvisation intense. Avec un groupe de stars composé d'un clavier de 23 ans, James Note, qui est un musicien de chez Blue Note, le virtuose de la batterie Eric Harland et la bassiste Linely Marthe, mélangeant un univers sonore vibrant d'électronique, des mélodies accrocheuses mémorables et des tournures de phrases musicales surprenantes, Circuits ravira à la fois les fans dévoués de Potter et les nouveaux auditeurs.

"Non, le jazz n'est pas réservé qu'aux vieux nostalgiques", déclare Kinga Glyk. A à peine 20 ans, cette jeune bassiste et bandleader de jazz, est une personnalité vive de la vie culturelle polonaise. Dream est le titre de son troisième (déjà !) album. Son groupe est composé du saxophoniste Tim Garland (il a travaillé avec des géants allant de Kenny Wheeler à Chick Corea), du pianiste israélien Nitai Hershkovits (qui s'est illustré pendant des années au sein du Avishai Cohen Trio) et du new-yorkais Gregory Hutchinson (qui est certainement un des batteurs les plus importants de sa génération). Il contient principalement ses compositions, ainsi qu'une version en duo de son hit viral Tears in heaven et Teen town, un hommage à Jaco Pastorius, le maestro de la basse.

Le saxophoniste Julien Lourau et le pianiste Bojan Z ont souvent joué ensemble depuis leur première rencontre en 1989 dans un club de jazz parisien, le plus souvent sur scène et parfois en studio quand l'un ou l'autre enregistrait un album. Les voici de nouveau réunis. Il existe entre eux une écoute d'une qualité exceptionnelle et un échange d'idées permanent, avec l'envie de se surpasser, de se surprendre. "Ce duo est l'expression la plus évidente de notre longue amitié. Tout ce temps passé, au-delà et avec la musique, s'entend dans ce format : le discours, l'écoute et l'échange d'idées y sont très fluides. Le but étant quand même toujours de se surpasser et surprendre l'autre... Ce qui nous réussit souvent." Bojan Z ne croyait pas si bien prédire, dès 2007. Et rien de mieux que le cadre du direct pour graver ces instantanés. Trois jours au Triton, le club des Lilas, dix-sept ans après leur toute première fois, au Pannonica de Nantes.

Ce disque, malgré ses invités de choix, met en evidence les talents du musicien français à la trompette et au bugle.

Non, décidément, enregistrer un hommage à George Gershwin ne se résume pas au choix de quelques standards célèbres revus comme à la parade. Il y faut une compréhension intime de la richesse harmonique, une conscience de l'histoire et ce savoir spécial qui consiste à éviter tous les clichés jazzistiques tout en s'inscrivant dans une tradition. Trois qualités distinctives que cultivent, depuis le début du siècle, le clarinettiste Jean-Marc Foltz et le pianiste Stéphan Oliva. Ils avaient auparavant revisité en voyageurs engagés le grand répertoire classique pour clarinette et piano. Ce disque prolonge donc un dialogue déjà ancien, engagé sous les auspices d'une écoute mutuelle sidérante de concentration, où le silence jouerait le rôle d'arbitre des élégances.

Si le décès d'Abercrombie a privé le jazz de l'un de ses plus grands guitaristes, il a également laissé Marc Copland sans son ami proche, collaborateur de près d'un demi-siècle. Le respect mutuel et l'influence entre les deux ne concernaient pas que les notes et les concerts ; les deux étaient des amis proches. Cette relation longue et étroite entre les deux joueurs donne à Copland un aperçu unique de l'ensemble du travail de John au cours de sa longue carrière. En collaboration avec le producteur Philippe Ghielmetti et le producteur associé Stéphane Oskeritzian, des sélections pour cet enregistrement ont été faites qui couvrent toute la gamme - de Timeless, la chanson titre du premier album ECM d'Abercrombie, à Sunday School et Flip Side - de son dernier album ECM.

Ce concert de haute énergie met en valeur non seulement les compétences hypnotisantes d'Ana en matière de guitare, mais aussi son fabuleux groupe, fusionnant avec succès des styles musicaux. La passion d'Ana sur scène est tellement évidente que le titre le résume, c'est pour ça qu'elle vit !

Etre une chanteuse de jazz ressemble plus à la vie d'Ulysse qu'à celle de Pénélope. On court le monde de tournée en détour mais on finit toujours par revenir chez soi. Ainsi, Sarah Lancman a chanté sur tous les continents, posé ses mains sur des pianos de partout. Cet autoportrait dans sa ville natale est aussi un manifeste, qui montre une chanteuse, autrice, compositrice et pianiste dessinant sa voie entre deux langues et plusieurs genres, entre félicité et mélancolie, entre pureté et virtuosité, entre enracinement et échappées. Mais c'est ainsi qu'elle est parisienne, très consciente de l'emmêlement des racines entre une mère d'origine marocaine et un père mi breton, mi-ashkénaze - tous deux sont nés à Paris, d'ailleurs.