En associant la rudesse des matériaux à la fragile beauté d’une jeune femme, Pierre Commeine convoque la réflexion du lecteur quant à la dimension du sacrifice et à l’irruption de la poésie succédant à l’horreur. Il nous entraîne alors inévitablement dans un vertige profond.
Joël Lévêque en écho aux photographies de Pierre pose à sa façon un regard humaniste sur ce conflit. Au-delà de l’engagement ultime de ces soldats éloignés de leur terre natale et de leur foi, c’est bien l’inutile qui paraît dans les mots, les vers, et nous conduit insensiblement à la question du sens divin de nos existences.
En ce qui concerne la traduction, Cordelia D. Roosevelt, particulièrement attachée, pour des raisons historiques, à l’âme de ce projet, s’est approprié les textes et les a traduits en y incluant une sensibilité toute personnelle, destinée à mettre en évidence l’inévitable mélancolie de ces lieux de mémoire.