38 VARIETES (s) INTERNATIONALES (s) ADULT (s)

Post-garage, post-surf, post-psyché, post-lo-fi. Voici quelques-uns des termes employés par les médias pour décrire la musique de cet artiste. seulement vingt-cinq ans, il possède une culture musicale suffisamment gargantuesque pour bluffer les kids nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas connue : Eddie Cochran, Captain Beefheart, The Beach Boys, The Flamin' Groovies, The Thrashmen, The Kinks, The Red Krayola, Black Sabbath, The Troggs, T-Rex, The Pretty Things, Pavement, Beck. Mélomane omnivore et stakhanoviste, il a déjà officié au chant, à la guitare et à la batterie dans de nombreux groupes (Love Death, The Traditional Fools, Epsilons, Party Fowl, The Perverts, Sic Alps) et a fait paraître plus d'une vingtaine d'enregistrements sous son nom (dont quatre albums), avant de devenir un phénomène indie à la sortie de Melted (2010), troisième LP légèrement moins crasseux.

Cet album né d'un élan d'inspiration qui a permis à l'artiste de redécouvrir sa voie en tant qu'auteur-compositeur, et qui a réveillé son don pour l'écriture d'histoires honnêtes et touchantes dans la veine de celles qui ont jalonné les trente premières années de sa carrière.

Quatrième opus du groupe et petite (r)évolution musicale ! Désormais quintette, Stuck in the Sound revient avec un album qui a nécessité trois ans de travail minutieux et offre leur vision du rock en 2016. Une vison large et sans oeillères, où cohabitent ballades, rock énervé, synthétiseurs, arrangements de cordes, inspirations californiennes et anglaises, dancefloor ou encore ambiances poignantes. Un disque de son temps, à la croisée des styles, tous liés par une production impeccable.

Nous avions découvert le songwriter parisien dans les plaines americana et le folk-rock downtown, via un premier EP, My home. Depuis l'artiste a ajouté quelques cartouches à sa six-cordes et pas mal de bornes au compteur. L'album s'intitule Run, la course folle d'un écorché vif. Baroudeur, Talisco chemine dans les étendues vierges et les contrées imaginaires qu'il se plaît à mettre en musique dans son studio, où cet alchimiste d'un autre genre tord les sons pour créer d'hypnotiques canevas sonores.

Ce quintet britannique clairement influencé, à l'instar de leurs amis de The Horrors, par la noisy pop et plus largement par le son shoegaze des années 90s, suit d'ores et déjà la voie royale du succès dans son pays natal car adoubé par toute la presse.

Deuxième album solo de Doug Tuttle, ex-MMOSS : un voyage pop psychédélique plus rêveur que son prédécesseur, dans la lignée de Kurt Vile ou de Solar Motel Band.

Quatrième album pour le groupe issu de la scène DIY de Chicago.

Ce neuvième album studio de l'ex-Take That est le premier à sortir sur Island records.

Avec son timbre de voix exceptionnellement versatile et évocateur, le chanteur néo-zélandais incarne réellement ses chansons sur un premier album assuré et diversifié à l'image de Dark child, une ballade à la fois sombre et brillante ou encore d'Hello Miss Lonesome, sur laquelle la voix du jeune homme s'envole sur un air de guitare bluegrass. Le jeune Marlon Williams est, de fait, déjà un jeune géant de la country alternative.

Onze ans après le refrain entêtant de Down on my knees, Ayo n'a rien oublié de son flow incomparable. La reine de la folk douce et cosy revient avec un album chargé d'émotion à fleur de peau.

Premier album de Banhart depuis Ape in pink marble sorti en 2016. Ma est débordant de tendresse, de clins d'oeil autobiographiques et témoigne du passage de l'expérimentation sonore de ses précédents albums à une histoire complexe et captivante ainsi qu'à une intimité émotionnelle. Devendra privilégie les sons organiques pour accompagner sa voix et sa guitare, des arrangements renforcés par des cordes, des bois, des cuivres et des claviers. Son 1er single, Kantori ongaku, traduit du japonais en "musique country", est un clin d'oeil à la légende de la pop expérimentale Haruomi Hosono, membre fondateur du groupe électronique influent Yellow Magic Orchestra.

The Black Keys reviennent avec un 10e album studio. Retour aux sources du blues le long des rives du Mississipi pour le duo auréolé de 6 Grammys. Composé de 11 titres, il puise dans l'héritage blues laissé par John Lee Hooker, Junior Kimbrough et propose un hommage appuyé à travers 11 titres à ces artistes qui ont fait l'histoire de ce genre musical et qui ont accompagné Dan Auerbach et Patrick Carney depuis leurs débuts.

Alors qu'il a collaboré sur des projets avec Brian Eno, Fatboy Slim et St. Vincent au cours des années 2000-2010, cet album est son premier solo depuis ses débuts chez Nonesuch avec Grown backwards, en 2004. L'opus a été commencé avec son collaborateur de longue date Brian Eno, puis sont ensuite intervenus le producteur Rodaidh McDonald (The XX, King Krule, Sampha, Savages) ainsi que d'autres contributeurs comme Daniel Lopatin (alias Oneohtrix Point Never), Jam City, Thomas Bartlett, Jack Penate, Sampha et beaucoup d'autres...

Sur cet album, David Crosby partage la dernière offrande d'une vie consacrée à l'alchimie pure et puissante de la musique. Arrivé juste un mois avant son 80e anniversaire, For Free trouve la légende du folk-rock qui continue à puiser dans l'énorme élan de créativité qu'il a connu depuis la réalisation de son album Lighthouse, acclamé en 2016, en collaborant cette fois avec des gens comme Michael McDonald, Donald Fagen de Steely Dan. Avec une qualité transcendante qui se situe quelque part entre la poésie, la prière et le rock and roll sauvage, For Free révèle une fois de plus le rare don de Crosby pour transmettre des vérités essentielles avec une chaleur indéniable et un profond sens de l'émerveillement.

Le groupe américain n'a pas fini de vous faire bouger grâce à son son unique et envoûtant mêlant à la fois rock alternatif et pop psychée.

Après un dernier opus en 1996, Spiritchaser, le groupe britannico-australien se sépare et Brendan Perry se consacre à sa carrière solo tandis que Lisa Gerrard contribuera à un grand nombre de bandes originales de films tels que Heat de Michael Mann et Gladiator de Ridley Scott. Les retrouvailles se feront en 2005 pour une tournée mondiale qui assoit le succès et l'influence du groupe. Conscient de l'alchimie musicale qui entoure leurs titres, ils décident de retourner en studio et composent ce premier album en 16 ans.

Dan Bejar revient son disque le plus ambitieux à ce jour, alliant orchestrations majestueuses et rock rugueux 70's. Dan Bejar a souvent été attiré par le changement mais a toujours maintenu une esthétique cohérente. Ses albums ne se ressemblent pas mais ils ont toujours cette unicité propre à Destroyer. Cette dernière incarnation semble s'inspirer de la mouvance pop sophistiquées britannique (et surtout écossaise) des années 80. On retrouve des echos d'Aztec Camera, Prefab Sprout, Orange Juice ou encore The Blow Monkeys. Les grandes chansons qui jalonnent cet album allient verve littéraire, mélodies intenses, et une certaine tristesse typiquement "blue-eyed soul".

Influencés autant par les Beatles, Billie Holiday, Charles Mingus, Iggy Pop, Siouxie and the Banshees, Captain Beefheart que par Ravi Shankar, Frederic Chopin et Olivier Messiaen, Jennifer Charles et Oren Bloedow - fondateurs du groupe - ont sorti pendant presque deux décennies des albums fascinants. Elysian Fields a toujours été unique, élégant, sensuel, empreint d'une infinie grâce. Cet album ne fait pas exception. Délicatement intitulé For house cats and sea fans, c'est un somptueux voyage, reliant émotion et genre, rendant à l'occasion hommage à la no wave, courant artistique initiatique pour le duo.