50 FRANCOPHONE, (s) (s) ADULTES (s)

Si ce huitième opus est aussi généreux, délié sur le fond comme sur la forme c'est qu'il navigue entre l'ombre tendue des guitares rock et les bourrasques de lumière venues d'un quintet à vent.

Juliette Armanet présente un opus solaire, émouvant et dansant pour lequel elle a choisi de s'entourer des meilleurs producteurs tel que SebastiAn (Daft Punk, Frank Ocean, Charlotte Gainsbourg), Julien Delfaud (Superdiscount, Phoenix, Sébastien Tellier), Yuksek (Lykke Li, Brodinsky), Victor Le Masne (Gaspard Augé, Kavinsky) et Marlon B.

Un an après la sortie de leur album La rue raisonne, le collectif revient avec un projet qui va ravir les fans de bass music, avides de gros son. De la rencontre entre OnDubGround et Danakil émerge donc un opus hors norme, mixant trap music, dub, dubstep et revisitant les titres de La rue raisonne. Ils ont fait appel à une armée de MC affutés venus d'horizon divers. Ainsi, en plus des chanteurs déjà présents sur La Rue Raisonne, (Patrice, Anthony B, Nattali Rize, Volodia, Flavia Coelho et Brahim), Olo et Artx (OnDubGround), ont invité le légendaire MC Jamalski, précurseur du "fast style", le toaster espagnol Sir Wilson, Miscellaneous du collectif Chill Bump, ou les représentants émérites du label Brigante Records, Adam Paris, Joseph Coton et Green Cross.

Tout destinait Juliette Gréco à enregistrer un jour un disque de chansons de Jacques Brel. Mais elle connaissait et aimait trop la musique de Brel pour que l'enregistrer soit une simple formalité ou une évidence. Au contraire, elle en a fait à la fois une oeuvre de fidélité, par amitié pour l'auteur qu'elle a connu, mais aussi une véritable interprétation.

Artiste et acteur, acolyte d'Orelsan avec qui il fonde le groupe Casseurs Flowters, Gringe a déjà une belle carrière derrière lui. Dans les bacs d'une part, avec deux albums (certifiés disque de platine et double platine) des Casseurs Flowteurs, mais aussi à l'écran, le grand comme le petit. Ce premier album tant attendu est celui de l'émancipation et lui offre un terrain d'expression idéal avec ses textes qui se font plus personnels et toujours aussi percutants.

Un album de chansons poétiques mis en musique et chanté par François Guernier à partir de textes écrits entre 1914 et 1918, reflets d'un quotidien difficile infligé aux hommes et aux femmes durant la Première Guerre Mondiale. Ces personnes ont pu témoigner de leur expérience à travers des mots, des vers, des cris poétiques.

Après 4 années d'absence, un premier album à l'accueil critique exceptionnel vendu à 60,000 exemplaires, Raphaële Lannadère, anciennement "L", revient avec un nouvel album très attendu. "De la famille des Barbara ou des Ferré, sans s'enferrer dans le passé ; un disque hors norme et hors mode".

La québecoise nous offre un album émouvant, élégant et d'une sincérité brute, comme elle en a le secret, à l'instar du premier single, Attrape pas froid, ballade à l'écriture ciselée.

Jeune, brune, voix grave et assurée, auteure compositrice d'un premier album dont les dix chansons perforent le coeur comme autant de flèches embrasées. Si elle se défend d'être une femme de son époque, elle est pourtant une femme d'aujourd'hui. Après s'être, un temps, glissée dans les pas de ses ainés, Clara Luciani est désormais en marche pour marquer de son empreinte la nouvelle pop française. Une Sainte-Victoire.

Ce cinquième album est une véritable odyssée mélodique. Le temps de douze chansons, le disque invite à une formidable croisière intersidérale où il est question de voie (voix ?) lactée, d'anges, de paranoïa, de nombres premiers, d'opéra, et de particules élémentaires... Comme souvent ici, les chansons offrent divers degrés de lecture. Un disque ambitieux, attachant, et inclassable, à l'image du parcours de son auteur qui depuis l'aube des années 2000, nous entraîne à chaque étape de sa carrière dans un univers artistique qui lui est propre.

Inutile de lire dans les étoiles ou dans le marc de café pour savoir que Miossec signe probablement son meilleur disque à ce jour. Ici-bas, ici même, est un album fait à la maison dans le Finistère nord. Sans maquettes. Et en trio. Avec Albin de la Simone et Jean-Baptiste Brunhes. D'où ce sentiment de luminosité, de calme, voire de tranquillité, qui émane. Les notes de marimba, les accords de guitare et de piano et la voix qu'on n'a jamais entendue aussi claire, douce et posée sont enregistrés en trois sessions de trois jours et trois nuits, face à la mer, à quelques kilomètres de Brest.

Yves-Marie Le Guilvinec... Ce nom résonne aujourd'hui à nos oreilles comme un reproche. Qui connaît encore ce nom ? Quelle place accorde-t-on à Yves-Marie Le Guilvinec dans les anthologies de poésie ou de chanson française ? Aucune. Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer à trente ans en 1900 est un fantôme pour la littérature et la chanson : il n'existe pas. C'est dans un vide-grenier à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) que François Morel, feuilletant de vieilles revues rongées par les embruns, découvrit une brochure de 1894, La Cancalaise, dans laquelle douze chansons d'Yves-Marie Le Guilvinec étaient reproduites, illustrées par l'auteur. François Morel acheta la revue et fit le serment d'arracher Yves-Marie Le Guilvinec à l'oubli océanique où il était tombé. Avec l'aide de Gérard Mordillat et d'Antoine Sahler, il entreprit de restaurer les textes, de les remettre en musique et surtout de les faire entendre à nouveau. Un album sous la direction d'Antoine Sahler avec la participation précieuse de Juliette et de Bernard Lavilliers, et des musiciens familiers de la musique bretonne et celtique (flûtes irlandaises, accordéon, banjo et mandoline... ).

Après Dolziger St. 2 en 2015 et le succès de ses tournées "à la demande", Odezenne revient avec Au Baccara. Nouvelle pièce d'un puzzle chanson-rap qui s'assemble disque culte après disque culte depuis dix ans et les premiers singles dépassent déjà le million de bouches à oreilles. Précurseur du genre, le groupe accouche encore d'un disque d'une grande singularité et continue de préciser sa signature.

Un retour aux sources, à l'essentiel. Ce carnet de bord intérieur, Florent Pagny l'a entièrement enregistré chez lui, en Patagonie, terre de liberté. C'est son neveu Mathias Giunta qui lui écrit la plupart des chansons. Les anciens sont là : Daran, le magicien à qui l'on doit Là où je t'emmènerai et l'écrivaine Emmanuelle Cosso. Ici, on parle des choses simples de la vie, du monde qui nous entoure et sur lequel on peine parfois à ouvrir les yeux. C'est le Florent qu'on aime, celui qui nous pousse à ressentir, à nous ouvrir, à être heureux.